EXPOSITION SEPTEMBRE 2019


Ephemer'Art Gallery

Vous presente du 3 au 8 septembre 2019 au Pyla- sur- Mer à l'ancienne poste
4 Artistes Bordelais

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Les rubriques que vous trouverez sur ce site [mise à jour ] juin 2019

- présentation de Marie del Barrio et de son oeuvre
- les DBs, la série des vaches sportives
- les expositions, en cours et passées
- la revue de presse
- Bovinogenése
- quelques liens web

Une artiste, un parcours ...


Marie Del Barrio est sculpteuse.
En fait, pour être tout à fait précis, elle est née artiste, et ce n’est qu’au bout d’un processus personnel de concentration de ses talents qu’elle est devenue sculpteuse.
Espagnole jusqu’au bout de ses cheveux de jais, Donostiarra par atavisme, elle est née avec la sensualité au bout de ses doigts, la curiosité comme conduite, la créativité comme art de vivre, et l’éclectisme comme philosophie.
Surfant sur les vagues de sa vie au gré de ses savoir-faire dispersés, elle a, il y a quelques années, souhaité mettre un peu d’ordre dans ses disciplines d’expressions : sensible avant tout aux frissons que lui procurent ses doigts façonnant la matière, elle a, parmi ses goûts talentueux, choisi celui de sculpter rassemblant ainsi son talent artistique, son goût impulsif de création et son plaisir de donner vie à la matière.
Le talent, le goût, le plaisir : les trois ingrédients de base de la belle ouvrage.
Et pour la technique, quatrième mousquetaire (M4) du bagage de l’artiste complet, Marie Del Barrio est devenue l’élève de Jean-Louis Ricaud.
Le décor était planté, place à l’œuvre : les DBs, sculptures en argile cuite.

Son œuvre initiatique, La Main de l’Ecrivain, a voulu rendre hommage à la poésie qui l’a émue. Puis, subtilement influencée par Dom, son amie, peintre « sudiste » à la notoriété grandissante, Marie del Barrio a choisi de conjuguer l’art et l’humour, son talent et sa culture dans une thématique fédératrice : la vache sportive.

Ainsi sont nées sous ses doigts, au gré de ses humeurs et de ses états d’âme, au gré des rencontres et des vents, ces statures de compagnes de toros, toujours amusantes mais jamais ridicules, s’adonnant aux sports divers : le ski, le golf, le rugby, la boxe, et tant d’autres. Tantôt statiques, tantôt figées au milieu d’un ample mouvement. De la vache passeuse cambérabéresque de l’ovale à la vache « tigresse » au fer 3 nonchalant, Marie Del Barrio nous amène en souriant de stades en fairways. Le sport comme on l’aime, l’art comme on l’apprécie.
Gage de grande qualité, les œuvres de Marie Del Barrio ont été présentées au Musée d’Aquitaine, à Bordeaux, dans le cadre de l’exposition « Le rugby, c’est un monde », inaugurée à l’occasion du coup d’envoi de la Coupe du Monde de rugby exposition qui a rejoint ensuite le mythique temple de Twickenham offrant ainsi à l’artiste une tribune européenne.

Bernard de Baztan

... deux adresses

Si les sculptures de Marie Del Barrio éveillent en vous un soupçon d'interêt, si telle ou telle amène sur vos lèvres un sourire, si vos doigts picotent à l'envie de caresse sur une Grosse, si vous souhaitez simplement lui adresser un message, laissez-lui une missive à l'adresse email suivante : marie.delbarrio@gmail.com.
Si les textes et légendes proposées vous ont séduit ou dérangé, amusé ou laissé de marbre, leur auteur sera heureux de le savoir. Adressez-lui un message à l'adresse email suivante :
bernard.debaztan@gmail.com.
Au plaisir de vous lire.

DB082 – L’âme ailée

DB082 – L’âme ailée

L’âme ailée

Va, cours, vole et nous venge, demande Don Diègue à son fils Rodrigue. L’âme du Cid habite cette œuvre de Marie del Barrio tant elle exprime le mouvement, la dynamique, l’engagement, le courage. La mêlée révèle l’âme ailée. Conquérante. Rodrigue, as-tu du cœur ? Ces 5 là en ont, c’est sûr !



DB082 – L’âme ailée

DB082 – L’âme ailée

DB080 –La boss

DB080 –La boss

La boss

Frisée comme la Juje, badigeonnée à la lotion capillaire du Yach, hargneuse comme la Ronce, un poil parfumée à la Kockott, vautrée comme Philips (c’est plus sûr), affutée comme le cadet des Cambé, c’est elle qui tient le ballon. C’est la patronne, c’est la preuve par neuf.



DB081 – La Touche Eiffel

DB081 – La Touche Eiffel

La Touche Eiffel

Élancée vers le ciel, les pieds tanqués dans la terre, élégante comme une vieille dame et solide comme un tas de fer, ça ne vous
rappelle rien ? Par un modelé précis et cru, et une patine sans artifices, Marie del Barrio a élevé cette nouvelle version de La Touche au rang de monument national : la Touche Eiffel.

La série des NaÏves

La série des NaÏves

DB-085 Jeanne

DB-085 Jeanne

Jeanne

Avec cette 85ème DB, 5ème de la série des Naïves, Marie del Barrio nous propose une pigmentation à longueur d’ondes variable : violet, parme, fuchsia, lilas, mauve et autre magenta. Dans le doute, allons-y pour le pourpre cardinal, en hommage à la papesse Jeanne qui a su en son temps embrouiller toutes les couleurs.


DB083 –Pistache

DB083 –Pistache

Pistache

A celui qui, tout sourire derrière sa moustache, du pré vert me détache, je m’attache. Aussi verte qu’une manzana verde, j’ai l’air d’une blague de potache. Mais ne vous y fiez pas sous peine que je me fâche, je ne suis pas une tâche, aussi verte soit elle, je suis une … pistache.



Mona Vaca

DB pourrait signifier Du Bassin pour cette vache peinte aux couleurs de Mona Vana, fière pinasse voguant sur le bassin d'Arcachon. En utilisant la peinture des mythiques Riva qui lui donne cette jaune et soyeuse élégance, Marie del Barrio a définitivement fait de cette DB ... une vedette.

DB087-Mona Vaca

DB087-Mona Vaca

DB084 – Tomate

DB084 – Tomate

Tomate

Le rouge me monte du sabot jusques au front. Qu’ai-je donc fait pour être aussi penaude ? Par son modelage sobre, ma créatrice me montre au monde comme si j’allais rentrer en dedans de moi-même, morte de honte. Heureusement, Marie del Barrio m’a faite de ciment, ce qui me met à l’abri de finir en

Paquita

Paquita la vaquita. Quelle scène touchante que cette BD (de la série des Blanches) couvrant sa progéniture de son regard attendri de mère .Tant de douceur que Marie Del Barrio a su concentrer dans cette scène universelle nous réconcilierait presque avec un monde devenu exagérément wallstreetisé.

DB071 - Paquita

DB071 - Paquita

DB070 - Fantômasses

DB070 - Fantômasses

Fantômasses

Jamais rassasiée, Marie del Barrio innove dans le choix des matériaux avec ces fantômes de ciment enduit et laqué sur une structure grillagée. Deux DBs fantomatiques, blafardes, au design à la fois contemporain et art-déco, de quoi donner définitivement le tournis au commissaire Juve. Mais la maréchaussée veille …

DB086 – Mirobolante

DB086 – Mirobolante

Mirobolante


Voilà une bien étrange DB, loin des standards de la vache sportive. Elle est tout à la fois un amusant gruyère, la douloureuse image d’un soldat transpercé, l’expression technologique d’un moteur sans pistons, la focale illuminée de rayons cosmiques, Elle est une métaphore surréaliste.


DB079-Maja

Le golf est différent des autres sports en ce que le seul adversaire qu’on ait sur un parcours est soi-même. Chaque coup joué est le fruit exclusif de sa propre conception et de sa propre exécution. On se retrouve nu face à soi-même, aussi nu que la Maja de Goya, comme a voulu l’exprimer Marie del Barrio en exaltant par une patine de chair la beauté épurée de cette DB golfeuse.




Maja

Maja

DB064 - Coeur d'airain (bronze)

DB064 - Coeur d'airain (bronze)

DB064 - Coeur d'airain (bronze)

DB064 - Coeur d'airain (bronze)

DB064 - Coeur d'airain (bronze)

DB064 - Coeur d'airain (bronze)

DB064 - Coeur d'airain (bronze)

DB064 - Coeur d'airain (bronze)

Cœur d’airain


En choisissant la mêlée de rugby pour thème de son premier bronze, Marie Del Barrio a visé juste. Quoi de plus fort, en effet, de plus courageux, de plus combattant que cet attelage de guerriers unis pour ne faire qu’un. Une mêlée d’airain aussi puissante qu'une arme de soldat des anciens temps, qui part à l'assaut de la gloire que célèbrera une volée de cloches … en bronze.

DB058 - Tangovalie

DB058 - Tangovalie

DB058 - Tangovalie

DB058 - Tangovalie

Tangovalie

Avec cette dernière DB Marie Del Barrio réalise une oeuvre de convergence . Le "duende" l'a habitée quand son talent maturissant a animé son modelage. Elle nous offre par ce coup de maître l'improbable surimpression de sensualité tangovalique et de brutalité primitive, un Janus mi-Bajadita mi-longa. En un mot, de l'art.

DB021 - Charly

DB021 - Charly

Charly

Deuxième touche dans le répertoire de Marie Del Barrio. La sauteuse au casque magnesque (Charly) prend le ballon comme une offrande. Les porteuses au mufle marqué par l'effort font tant corps avec elle que leurs mains se dissolvent dans les gras de la sauteuse.

DB021 - Charly

DB021 - Charly

DB075 - Swing low

DB075 - Swing low

Swing Low

Swing low, swing chariot. Inspirée de ce negro spiritual devenu l’hymne du XV à la Rose, Swing low est un trait d’union entre le rugby et le golf, où un même swing engendre là un birdie, ici une passe où l’offrande a l’éclat bleu du Raku. Union ... jack de belle facture.

DB071 - Rors

DB071 - Rors

Rors

Retour à la famille des golfeuses pour cette DB à la patine bleutée qui évoque les polos Oakley de Rory McIllroy, le nouveau maître mondial des fairways. Qui d’autre que Rors peut aujourd’hui se prévaloir d’un équilibre aussi parfait en fin de back swing ? Bleu, oui, mais pas rookie. Come on, Rors.


DB076- Tatoo Gagné

DB076- Tatoo Gagné

Tatoo Gagné

Impressionnant, n’est-ce pas ? Le visage et le corps incrustés de tatouages encéramique pour souligner la vaillance et la beauté, Tatoo Gagné offre l’expression féroce du guerrier séducteur que tout rugbyman du monde craint de croiser sur un terrain.

DB077-Tatoo Compris

DB077-Tatoo Compris

Tatoo Compris

La légende du Moko nous apprend que c’est d’une histoire d’amour entre Mataora et Niwareka qu’est né l’art du tatouage polynésien. Mais à regarder de près ce Pépé le Moko du haka, à scruter le détail de ses tatouages gravés à la céramique, l’amour n’est pas le premier sentiment qui vient à l’esprit. Brrrrrrr !!!

DB059 - La cage Houx

DB059 - La cage Houx

DB059 - La cage Houx

DB059 - La cage Houx

La cage Houx

La cage, c’est un microcosme ésotérique dans l’univers du jeu de rugby. Il appartient à ceux qui savent compter jusqu’à 5 et qui sont prêts à mourir sur le pré. La cage, c’est le théâtre du combat par essence, c’est là où ça pique. Marie del Barrio a eu le bon goût de patiner cette DB très élaborée du ton de l’acajou, assemblant ainsi la cage et le houx (qui pique). Du bon goût, vous dis-je.

DB078-Objectif Lune

Le rrrrrruby, c’est bien connu, ça commence devant. En touche, par exemple. Pas de conquête, pas de ballon. Pas de ballon, pas d’essais. Pas d’essais, pas de planchot. En matière de conquête, faisons donc confiance à ce trio en béton armé qui saute encore plus haut que la fusée de Tintin pour décrocher la Lune. Un peu ovale, la Lune, non ?

Objectif Lune

Objectif Lune

DB055 - Morante

DB055 - Morante

DB055 - Morante

DB055 - Morante

DB074 - Xistera

DB074 - Xistera

Xistera

En ces temps égoïstes où exsudent des remugles clivants, c’est un instant de paix que nous offre cette DB. Trait d’union entre le rugby et la pelote basque, souligné par la diversité élégante des matières essentielles terre et cuir, Xistera nous invite au partage. Enfin.

DB034 - Jojo

DB034 - Jojo

Jojo

En jouant avec deux chiffres, le 2 et le 3, Marie Del Barrio a uni les deux Jo les plus célèbres du basket mondial dans la dispute d’un rebond défensif, l’arme fatale du basketteur : Michaël Jordan, éternel n° 23 des Chicago Bulls, et Magic Johnson, mythique n° 32 des Lakers de Los Angeles. : en soulignant les détails elle révèle la sincérité de l'instant.

DB069 - Les Miques

DB069 - Les Miques

DB069 – Les Miques

Ces miques là sont bien plus affûtées que les boules de farine de nos grand-mères. Il y a Ado, la plus fine, la plus pointue. Il y a Jagger, la plus rock’n roll des 3. Et il y a Mitête, celle qui ne sait plus où elle habite. Ces 3 là sont incomparables quand elles se lancent dans le haka, leur haka, le haka des Miques.

DB068 – Mi-Rakou

DB068 – Mi-Rakou

Mi-Rakou

Elle a l’air pépère,cette vache tendrement avachie. Mais les ornements rakou sur les pattes et le museau instillent le doute : Mi-Rakou, n’est pas tout à fait ce qu’elle a l’air d’être. Par cette sculpturale métaphore, Marie del Barrio illustre une des règles de base du rugby : méfiez-vous de l’eau qui dort et ne sous-estimez jamais l’adversaire.

Casque d’Or

Avouons que parmi les deux « Casque d’Or » de notre mémoire collective, cette DB au visage marqué de (ra)coups n’évoque pas d’emblée Simone Signoret. Mais plutôt notre flanker national JPR qui un soir d’hiver 83 offrit au chantre Roger Couderc son maillot qui fut blanc, rougi de sang gallois. Une offrande, comme ce ballon rakou que nous offre cette DB.

DB067 – Casque d’Or

DB067 – Casque d’Or

DB065 - Croisée

DB065 - Croisée

Croisée

65ème DB de la série. Marie del Barrio reste fidèle au thème du rugby mais sa maîtrise du modelage l’autorise à s’éloigner des fondamentaux. En témoigne cette ébauche de passe croisée qui prendra la défense à revers. Plutôt attendue chez les gazelles mais exécutée ici par une guerrière casquée au mufle « brocho ».

DB065 - Croisée

DB065 - Croisée

DB065 - Croisée

DB065 - Croisée

DB066 – Golden Bear

DB066 – Golden Bear

Golden Bear

Pour tout golfeur débutant, fut-il une DB, la lecture des œuvres pédagogiques du Golden Bear, Jack Nicklaus, collectionneur de records sur les fairways du monde (respect maximum) est un passage obligé. Marie del Barrio s’est manifestement inspirée des conseils du Maître pour dessiner cette DB à la concentration maximale et dont la joue gauche reste derrière la balle (« look down over my left cheek at the ball ») ainsi que le recommande Jack.

DB066 - Golden Bear

DB066 - Golden Bear

Planchottes

En voici deux qui n’ont plus à chercher leur Graal rugbystique, elles l’ont trouvé. C’est le bouclier de Brennus qui, soit dit en passant, n’a jamais vu ledit Brennus, et que l’on connaît mieux par son prénom : lou Planchot. Ces deux-là, les traits tirés parce qu’épuisées par leur quête, trouvent quand même la force de soulever lou Planchot pour leur peuple. Apothéose

DB048 - Planchottes

DB048 - Planchottes

DB048 - Planchottes

DB048 - Planchottes

DB019 - La Mêlée

DB019 - La Mêlée

La Mêlée

Amas de DBs, mêlée ouverte. Amas de corps, grande mezclagne. Engagement, impacts, efforts, poussées et souffrances mais, vertu essentielle, le ballon reste disponible. Vertu portée au pinacle dans l’hémisphère sud, qui ne s’est pas trompé en acquérant cette œuvre qui orne désormais un piédestal wallaby à Sydney (Australie).

DB035 - Ma(o)rie

DB035 - Ma(o)rie

Ma(o)rie

C’est nous les terribles guerriers ! Pilou ! Pilou ! Ce cri de guerre des étudiants du BEC (Bordeaux Etudiants Club) semble dérisoire à côté de la détermination affichée par Ma(o)rie dans l’exécution du haka. Marie Del Barrio restitue sur le mufle de Ma(o)rie l’air halluciné des joueurs maoris avant l’affrontement sur le pré, semblant habitée d’une inébranlable confiance en sa propre force. Le gabarit musculeux de Ma(o)rie rappelle de façon très réaliste les joueurs du Pacifique Sud. Impressionnant.

DB051- Cartouche

DB051- Cartouche

Cartouche

Cartouche, Caramel, ou 36 chandelles. Marie Del Barrio avait le choix pour baptiser cetteDB tant sa sculpture exprime la force du plaquage destructeur, celui qui fait instantanément comprendre à la plaquée faussement impassible dont les costillons porteront longtemps la trace du choc qu'il y a sur le pré des duels à éviter.

DB028 - 3ème mi-temps

DB028 - 3ème mi-temps

3ème mi-temps

A déguster cette oeuvre à la patine rubiconde, on pressent l'amusement qu’a eu Marie Del Barrio à la créer. Le détail est soigné. L’œil est malicieux, le sourire est de bien-être. Le geste délicat dans l’opération du tire-bouchons semble dire "qu'importe l'ivresse pourvu qu'on ait le flacon", signifiant ainsi que cette 3ème mi-temps, incontournable prolongement de deux actes précédents, est ressentie comme un moment rare, où l'on se retrouve avec les Autres et avec soi-même, dans une communion païenne. Et la fête peut durer, 3ème mi-temps couve le barricot !

Augustine

Augustine, tonique golfeuse dont le regard est aussi fier que le geste est fort, veut davantage que l’amour et l’eau fraîche de l’Evian Masters. Elle veut la veste verte du Masters d’Augusta. Augustine à Augusta, et c’est la révolution assurée chez les confédérés.


Morante

Voici une DB torera de grand art. Par un toucher précis de la matière, Marie del Barrio nous amène au-delà du geste technique du toreo : notre âme se reflète sur l’ocre du sable, à las cinco de la tarde, au-delà des dangers.

DB062 - Augustine

DB062 - Augustine

DB062 - Augustine

DB062 - Augustine

DB005 Miss Birdie

DB005 Miss Birdie

Miss Birdie

Avec cette Golfeuse au sac, Marie Del Barrio inaugure la série des vaches sportives, les DB, qui portent désormais son sceau. La facture est déjà très élaborée comme en témoigne le modelé du mufle et du dos. Cette Miss Birdie préfigure les traits qu'on retrouvera dans la suite de la série : de la force, de l'humour et du respect.

DB043- Annika

DB043- Annika

DB043- Annika

DB043- Annika

Annika

La tribu déjà garnie des DBs golfeuses s'enrichit de cette Annika, hommage à la jeune retraitée Annika Sorenstam, 8 fois n°1 mondiale en 15 ans de carrière, excusez du peu. Marie del Barrio s'est inspirée du parcours de la belle sur l'Evian Masters 2007 pour dessiner une œuvre empreinte de technique et … d'admiration

Et v'là Culbuto ...

Et v'là Culbuto ...

DB037 - Hombre !

DB037 - Hombre !

Hombre !

Inconscience ou bravoure, arrogance ou orgueil ? Le « desplante » remarquablement exprimé dans cette œuvre subtile est une bravade ou un sublime défi ? Marie del Barrio a recours ici au mélange des arts du toreo et de la sculpture pour nous faire entrevoir aussi bien l’élégante supériorité des « desplantes » du grand Luis Miguel Dominguin que la violente fierté de ceux de l’éphémère Chamaco fils. Une œuvre à multiples lectures.

DB044 – 5 Simon

DB044 – 5 Simon

5 Simon


En créant cette œuvre sœur de 5 de devant, Marie del Barrio révèle sa fascination pour ce monde mystérieux de la mêlée. Pour le pénétrer, elle a puisé à la fois dans la fougue et le détail narratif des Mémoires de Saint Simon et dans la démystification affective vécue de l'intérieur de La Mêlée de Serge Simon. 2 Simon pour un 5 Simon, il fallait au moins ça.
L'air basque a du lui plaire : lors de l'expo Artha 2009, à St-Jean de Luz, 5 de Simon a décidé de rester dans la région.

DB023 Mrs. Try

DB023 Mrs. Try

Mrs. Try

Pour cette DB, Marie Del Barrio a manifestement puisé son inspiration chez les élégants. On y reconnait autant le muscle souple que le geste ample du marqueur d'essai qui sait que sa figure de style sera demain à la Une de l'Equipe. Manquerait plus qu'elle ait un maillot rose ... Appréciée des connaisseurs, elle a séduit les fondateurs épicuriens des Rencontres Ovales : Marie Del Barrio leur en a fait offrande, comme on transforme l'essai.

La cage au Léon

Cette DB grand format, pétrie à la moëlle d'Ovalie, approche le monde mystérieux de la cage dans lequel une seule main suffit pour compter sur ses doigts. Deux pilars, un talon et deux poutres, des durs au mal, des besogneux, des taiseux. Et pourtant, c'est leur combat de braves qui offre aux gazelles l'occasion de briller, eux se contentent du sourire des humbles.



DB056 – La cage au Léon

DB056 – La cage au Léon

DB018 - Le Plaquage

DB018 - Le Plaquage

Le Plaquage

Les détails sont ici travaillés pour exprimer la dure réalité du plaquage : la hargne de la plaqueuse, la résignation de la plaquée, l'engagement et l'effort pour les deux. Les bandeaux accentuent le réalisme de l'œuvre.

DB054 – Margot

DB054 – Margot

Margot

Qui ne se sentirait l’âme féline en imaginant que de Margaux sont faites les gougouttes que cette Margot s’apprête à donner au chat, si d’aventure le chat de Georges passait par là ? Quand s’y ajoute la promesse du corsage dégrafé de cette DB, c’est tout Cantenac qui déboule, et même le prieur (en courbant Lichine).

DB012 - Laura Davies Like

DB012 - Laura Davies Like

Laura Davies Like

Cette DB-là est une golfeuse solide. Le swing n'est pas très académique mais respire la puissance. Club en mains, on oublie les yeux de Laura. Offerte par l'artiste, cette œuvre trône sur la plus haute étagère du club-house du golf des Aiguilles Vertes de Lanton, sur le Bassin d'Arcachon.

Veronica DB036

Veronica DB036

Veronica

Face au toro, la media veronica ponctue le jeu de la passe de cape parme d’un bouquet d’élégance, d’éphémère et de point final. Aux confins partagés du sport et de l’art, on retrouve dans cette œuvre de Marie del Barrio la signature artistique de Jose Mari Manzanares, torero des toreros, qui dessinait les media veronicas à l’encre de son âme.

Croquante

Pour la cuisson de Croquante, Marie Del Barrio a utilisé la technique du raku (prononcer racou, comme dans racou la croquante). Né en Corée (sur un lit de kimchi ?), le raku s'est développé au XVIème siècle au Japon. Croquante a été enfumée incandescente, trempée dans l'eau, brûlée et laissée à l'air libre. Avouons qu'avec un tel traitement, elle avait peu de chances de s'en sortir. Et pourtant, cette rencontre de la terre, de l'air, de l'eau et du feu confère à Croquante ces nuances uniques, ces teintes de vie. Un essai d'ores et déja transformé. 7 points.

DB029 - Croquante

DB029 - Croquante

Battling Jane

Battling Jane est une DB qui ne se prend pas la tête. Boxeuse certes, mais se roulant par terre sans qu'on sache si elle digère un K.O ou si elle se bidonne d'une victoire facile. Quelle importance, après tout, puisqu'elle pousse l'élégance jusqu'à porter gants et chaussures assortis sur le ring béarnais où elle combat désormais.

DB007 - Battling Jane

DB007 - Battling Jane

Pomme-pomme girl


A n'en pas douter, Marie del Barrio a déniché là une future discipline pour les Jeux Olympignes : le lancer de pignes de pins (dites pommes de pins hors Gascogne). Art très localisé (comme les orages de grêle), il n'en mobilise pas moins toute une population pour son championnat annuel, en témoigne le sérieux de cette DB lanceuse.

DB043 – Pomme-pomme girl

DB043 – Pomme-pomme girl

La Liseuse

Première de la série des Grosses, la Liseuse aux matières généreuses révèle la gourmandise de l'artiste. Ce qui explique entre autre le succès constant qu'elle rencontre dans les expositions où elle s'offre et les affiches dont elle est le thème central.

DB004 - La Liseuse

DB004 - La Liseuse

DB040 - La lectrice

DB040 - La lectrice

Big Blue

Dans la série des Grosses, Big Blue semble la plus lascive. Elle est tellement séduisante, tellement généreuse. Sincèrement, elle donne envie de la toucher autant qu'écouter Otis Redding donne envie de bouger.

DB017 - Big Blue

DB017 - Big Blue

La lectrice

Pour ce remake de La Liseuse, Marie del Barrio s'est-elle inspirée d'une autre Marie, héroïne du roman libertin éponyme de Raymond Jean ? Les formes accueillantes et la pose un tantinet lascive contrastent avec le sérieux de la lecture, révélant dans cette oeuvre intelligente les rapports conflictuels de l'âme et du corps.

Manso

C'est un honneur, Manso a été le clou de l’exposition de Marie Del Barrio à l’Hotel de Ville de Bazas lors de la fête des Bœufs Gras, le jeudi 31 janvier 2008.
Cette DB au corps charnu et au poil gris de Victorino est l’archétype du Bœuf Gras de Bazas qui depuis la nuit des temps défile chaque année à Carnaval dans les rues de la ville au rythme des fifres et des tambours et du battement des échasses sur le pavé. Saisi par l’artiste à son passage devant Castagnolles (la patte sur l’ovale), ce bœuf-là ne concourt plus pour son poids en suif mais pour faire rêver le chaland du persillé de son entrecôte. Par le soin apporté aux cornes fleuries, Marie Del Barrio souligne la fierté du manso (et du Manseau).

Exposition à Bazas

Exposition à Bazas

Revue de presse - Bazas

Revue de presse - Bazas
Le Républicain, jeudi 7 février 2008

Exposition à Bazas

Exposition  à Bazas

Revue de Presse - Sud-Ouest 19/09/08

Revue de Presse - Sud-Ouest 19/09/08
10èmes Rencontres de l'Ovale - Pessac - 21 septembre 2008

Revue de Presse - Sud Ouest 22/09/08

Revue de Presse - Sud Ouest 22/09/08
10èmes Rencontres Ovales

BOVINOGENESE (naissance de La Touche, DB016)

Bovinogenèse

la naissance de La Touche

Ca doit ressembler à cet état indéfinissable d’avant la naissance. Le néant précurseur d’une chose en genèse, une promesse d’avènement. Dans leurs diversités de croyances, et dans leurs controverses aussi, les humains passent leur vie à essayer de comprendre. Nous, on ne comprendra jamais, mais c’est bien le même tour de magie qui nous est joué. Nous ne sommes rien et soudain nous sommes exhibées. Nous n’étions rien et nous voilà l’objet de tous les regards. C’est notre destinée, ainsi en va-t-il d’une DB.

Il n’y a rien mais tout est là. Les ingrédients de la recette vivent déjà mais rien ne les relie encore. Je suis un vulgaire tas de glaise, informe, ordinairement gris, inanimé, inexpressif. Je suis une masse de terre. Personne ne me jette un regard, je n’existe pas. Et les choses pourraient en être ainsi pour des siècles.
Mais j’imagine maintenant qu’il devait être écrit quelque part que de ce tas de terre devait jaillir une âme, une vie, une œuvre, une DB. C’est ça la bovinogenèse.

Je ne suis rien, je ne suis qu’un tas d’argile. Je ne suis rien pour personne.
Sauf pour Elle.
Son œil daigne se poser sur moi, sur ma non-formité. Je dis Son œil, avec un S majuscule comme on le dit d’une Altesse parce qu’à cet instant, c’est bien une princesse qui vient me prêter attention, à moi, petite chose de rien du tout. Je ne suis rien et Elle me promet la vie. Je ne suis qu’un tas d’argile et Elle me promet le piédestal.
Elle me jauge, me soupèse, m’évalue, elle m’imagine. Elle me choisit.
Pour cela, elle aura mon éternelle gratitude.

Me voici posée sur un plateau de modelage. Hier, je n’étais rien, gisant au fond de la carrière du Barp. Aujourd’hui, je suis étalée nue sur un chevalet d’artiste, soumise. Je ne suis toujours qu’une grosse boule d’argile, mais je suis l’Elue, nuance. Je n’étais qu’une masse inerte, je suis devenue une promesse. De perdue, mon statut mue vers un statut de statue.

Je m’offre sans retenue à ses doigts dans ma chair. Je me laisse faire, impuissante, volontairement impuissante, fatalement impuissante. Aujourd’hui, je suis un informe tas de glaise, à quoi ressemblerai-je demain ? Qui sait ? Elle sait. Enfin, peut-être le sait-elle. Le chemin des artistes est-il toujours une voie pavée aux bas-côtés éclairés ? Comment voulez-vous que moi, tas de glaise en mutation, j’en aie la moindre idée.

Elle me roule entre ses doigts. Elle me déchire, me divise en deux, en quatre, puis me réunit. Elle me pétrit, me malaxe, m’humecte, me triture, me tripote, m’étire, me repousse, me pince, me caresse, me lisse, me scarifie. De la masse informe du début, s’extirpent sous le travail de ses doigts des bouts d’êtres qui commencent à ressembler à des choses vues : un dos musclé par ci, une jambe galbée par là, un bras élancé encore. J’entends des souffles naissants, une âme qui se bâtit. Et soudain, sa main s’abat lourdement sur mes formes embryonnaires et adieu le dos, adieu la jambe, adieu le bras. Retour à la case masse informe, je me crois revenue dans les glaises anonymes du Barp. Pas encore née et déjà morte. Mes espoirs ne devaient-ils donc n’accoucher que de cette angoisse ?

Mais voilà que ses doigts reprennent comme des somnambules leurs gestes de créateurs. Guidés par l’inspiration, l’instinct de l’instant, le duende, ils dessinent avec mes creux, mes bosses et mes plis ce que je serai demain : une œuvre d’art. A cet instant, je pressens qu’elle donne à ses doigts la force de ce qu’elle est, la force de ce qu’elle sait. Une improbable synthèse de sa sensibilité, de son goût des matières, de ses racines, de son esprit et de ses esprits (au sens africain), de ses appartenances. Elle sait ce qu’elle veut faire de moi et moi, je n’en ai pas la moindre idée. Ca n’a d’ailleurs aucune importance, je me laisse charcuter en toute béate confiance. Tout plutôt que redevenir une argile gluante gisant au fond d'une carrière.

Ses mains me façonnent, m’élaborent, me peaufinent, me proportionnent. Son scalpel entaille mes chairs pour y révéler des mufles carrés aux accents cubistes. Ses doigts prennent la douceur du pinceau pour fignoler ma peau tannée. Je suis devenue un être à têtes multiples, une hydre sympathique. Je suis trois. Je suis un sauteur et deux porteurs. Je n’étais qu’une terre grise, je suis devenue une composition.
Elle donne à la matière les dernières touches, celles du réalisme de l’œuvre. Les détails. Quel chemin parcouru depuis les heures de la matière grossière jusqu’aux instants des détails. Le mufle soufflant et ahanant sous l’effort, les « mains » des porteurs enfoncés dans la graisse du sauteur, la dynamique, l’élan, le mouvement.
Ultime geste, comme on dépose la cerise sur le gâteau : elle fixe au sommet de mes êtres l’objet de nos combats : le ballon, la beuchigue, l’ovale.
Je suis devenue une œuvre vivante. Je m’éveille à la vie, mollement.

Je me crois sortie d’affaire, toute fière d’avoir quitté mes bas quartiers de carrière mais, semble t-il, il me reste encore à apprendre qu’il faut souffrir pour être belle. Ses doigts qui me façonnaient à ma guise se mettent soudain à fouiller mes entrailles et à me vider de ma chair, de ma glaise, de ce qui faisait mon corps. Qu’ai-je donc fait pour mériter cet outrage ? Jamais, dans ma vie antérieure pour autant que je l’imagine puisque je n’étais rien, jamais je n’avais été traitée de la sorte. Il arrivait qu’il pleuve jusqu’à me rendre aussi luisante que glissante, qu’il gèle à me rendre dure comme un caillou, que le soleil de juillet m’assèche jusqu’à me donner des airs sahéliens, mais jamais je n’avais connu telle torture. N’ayant plus que la peau et les os, façon de parler, je me sens si molle que le moindre souffle m’aplatirait sur le chevalet comme une vulgaire bouse de la vache que je ne suis pas encore.
Et le pire est à venir.

Avec ménagement tout de même, elle me dépose sur un plateau à clayettes, en prenant soin de ne pas me briser, bien au fait de ma fragilité. Elle me déplace aussi précautionneusement que si j’étais une prématurée. Mais, après tout, ne le suis-je pas ? Dans ma torpeur prénatale, j’aperçois le croquemitaine : M. Dubois. Ni une ni deux, le croquemitaine m’agrippe et hop ! au four ! Après m’être petit à petit éveillée aux douces choses de la vie au point de croire avoir touché un paradis, me voici plongée dans les feux de l’enfer ! C’est beaucoup pour une apprentie vivante qui hier encore n’était qu’un tas de terre. En réchapperai-je ? Cette fois, me dis-je, je suis cuite. J’ai du le penser si fort que le croquemitaine m’a aussitôt retirée du four en affirmant : elle est cuite. Mais lui, l’a dit avec un large sourire. J’ai compris alors qu’il fallait que j’en passe par là pour me débrouiller dans la vie, un rite initiatique, le bwiti des tas de glaise. Et j’en sors endurcie.

Je suis née, je me sens vivante, énergique, animée, rugbystique. Moi, ça me convient parfaitement. Rendez-vous compte, hier je n’étais qu’une glaise anonyme de carrière, je suis aujourd’hui une œuvre d’expression. Mais elle ne s’en satisfait pas. Il faut aussi que je sois belle. Elle me patine, elle me pare, elle m’astique, elle me fait reluire. D’une patine assurée, elle me vêt de bronze. Non seulement je suis née, mais me voici baptisée. Sur les fonds baptismaux imaginaires, je deviens La Touche, nom de code DB016. Vous m’en direz tant.

Elle m’emballe délicatement dans du papier bulle et me dépose tout aussi délicatement dans le silence feutré d’un carton à chapeaux. Pour moi qui jusqu’alors n’avais connu que les coups de pioches et les bruits menaçants des tractopelles, c’est un tout autre univers. Je passe de l’émeri à la soie. Je suis chouchoutée, bichonnée, protégée, emballée. On tient à moi, aujourd’hui, je suis devenue une ambassadrice. J’en jubile.

La lumière m’aveugle quand elle m’extirpe du carton à chapeaux. Elle ôte mes oripeaux de transport et m’installe finalement sur mon piédestal, celui auquel j’étais destinée, au milieu de l’exposition. Je suis dans l’arène, j’en suis la reine. Mon cœur se met alors à battre, et c’est la première fois que je prends conscience d’avoir un cœur. J’étais un tas de glaise inerte, je suis La Touche, un être vivant, une DB, la plus belle des DB, la plus …, la plus …, la plus, quoi.
Je trône sur mon trône au centre de l’exhibition, je suis La Touche, je suis celle que tout le monde regarde, admire, je suis LA Touche qu’on veut toucher. Je suis née, je suis forte, je suis belle, je jouis de gloire sous les projecteurs et je crois bien que je saute vers le ballon plus haut que personne n’a jamais sauté.

D’un amas de terre arraché du fond d’une carrière, je suis, par la magie de la bovinogenèse, devenue une œuvre d’art respectée. Les humains n’ont pas fini d’alimenter leurs disputes pour essayer de comprendre comment ils sont devenus ce qu’ils sont à partir de moins encore qu’un tas de glaise. Mais nous, les DB, nous savons que nous ne comprendrons jamais. Et c’est très bien comme ça. Un jour, nous sommes une terre parmi la terre, anonyme et insensée. Et le lendemain, nous sommes une œuvre vivante, animée par la magie de Sa création. Tant qu’Elle nous donnera vie et veillera sur nous, rien ne saura nous atteindre. Et pour cela, je suis prête à sauter plus haut, toujours plus haut, pour attraper ce ballon ovale, notre Graal. Pour ne jamais revoir les glaises grises et tristes de la carrière.


Bernard de Baztan
Séoul, 7 octobre 2008